Francfort écrit ses histoires.BETA

Comment je suis arrivé à Francfort.

09.10.2025

Ici pourrait se trouver ton histoire... comment c'était lorsque tu as déménagé à Francfort avec ta famille en 1976, ce dont tu te souviens de cette première période.

"Je me souviens de la façon dont ma famille et moi avons emménagé dans un vieil immeuble locatif à Sachsenhausen, que le patron de l'entreprise où mon père a ensuite travaillé pendant 15 ans, jusqu'à ce qu'il se lance dans les affaires avec son frère, avait prévu pour les employés recrutés en Turquie. La maison et les environs, la première rencontre avec l'Allemagne, éveillent encore aujourd'hui, lorsque je passe par là, des souvenirs de cette première période, ce sentiment d'étrangeté.

Je me souviens encore bien du moment où ma famille et moi avons quitté notre petit village pour partir au loin. J'avais 12 ans et je devais laisser tous mes amis du village derrière moi.

Lorsque nous sommes arrivés à Francfort-sur-le-Main, j'étais choqué. Je m'étais imaginé l'Allemagne autrement. Je me sentais souvent perdu, car je ne parlais pas un mot d'allemand et les gens, même leur façon de nous aborder, étaient totalement étrangers.

À l'école, ce n'était pas plus facile. Les enseignants étaient sympathiques, mais la langue représentait une grande barrière. Je luttais pour comprendre les cours et je me sentais souvent isolé. Il n'y avait que ma famille et les quelques nouveaux amis que j'avais trouvés, tous des Turcs, dont certains étaient déjà là depuis un certain temps. Nous rencontrions à peine des Allemands. Ils nous abordaient avec des réserves. J'avais l'impression qu'ils se demandaient ce que nous faisions ici, pourquoi nous ne voulions pas vivre en Turquie, notre pays d'origine.

J'ai appris la langue étonnamment vite, je voulais faire partie de ce pays. Mes parents ont reconnu mon ambition et m'ont même envoyé au lycée. C'est là que de nouvelles amitiés se sont formées avec d'autres jeunes de mon âge, qui avaient une vision différente de nous. J'ai de plus en plus négligé les amitiés turques de mes débuts, car elles étaient en fait nées par nécessité ..."